Olaparib – LYNPARZA® COMPRIMES
Présentation
Classification médicamenteuse | Dosage | Photographies |
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Thérapie ciblée : Inhibiteur des PARP | Comprimés : 100 mg, 150 mg Il n'existe plus de forme Gélules | ![]() |
Indications AMM
- AMM
- cancer épithélial de haut grade de l’ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif, récidivant et sensible au platine, en monothérapie d’entretien après réponse (complète ou partielle) à une chimiothérapie à base de platine
- cancer du sein localement avancé ou métastatique HER2-négatif, BRCA muté, en monothérapie. Les patients doivent avoir été précédemment traités avec une anthracycline et un taxane au stade (néo)adjuvant ou métastatique sauf si les patients n’étaient pas éligibles à ces traitements. Les patients atteints d’un cancer du sein récepteurs hormonaux (RH)-positifs doivent également avoir présenté une progression pendant ou après une hormonothérapie antérieure ou être considérés comme non éligibles à l’hormonothérapie.
- adénocarcinome du pancréas métastatique, BRCA muté, en monothérapie d’entretien chez les patients adultes dont la maladie n’a pas présenté de progression après au moins 16 semaines d’une chimiothérapie de première ligne à base de platine.
- cancer de la prostate métastatique résistant à la castration, BRCA muté et qui ont progressé après un traitement antérieur incluant une hormonothérapie de nouvelle génération
- ATU
- cancer épithélial avancé de haut grade de l’ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif, HRD positif (défini par une mutation des gènes BRCA et/ou instabilité génomique) en association au bevacizumab, en réponse complète ou partielle à une première ligne de traitement associant une chimiothérapie à base de platine au bévacizumab.
- cancer épithélial avancé de haut grade de l’ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif, HRD positif (défini par une mutation des gènes BRCA et/ou instabilité génomique) en association au bevacizumab, en réponse complète ou partielle à une première ligne de traitement associant une chimiothérapie à base de platine au bévacizumab.
D’autres indications hors AMM peuvent parfois être proposées
Posologie - Mode d'administration
2 prises par jour, à heure fixe | ![]() |
En continu |
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LYNPARZA 100 OU 150 MG COMPRIMES :
- Posologie : 300 mg x2/jour, soit 2 comprimés de 150 mg par prise
- Adaptation des doses possibles jusqu’à 100 mg x 2/j en fonction de la tolérance, de la co-administration d’un inhibiteur puissant ou modéré des CYP3A et de la fonction rénale
- En cas d’oubli ou de vomissement : ne pas prendre de prise supplémentaire, mais attendre la prise suivante
- Comprimés à avaler entiers avec un verre d’eau, sans être écrasés, coupés ou dispersés
- Comprimés à prendre pendant ou en dehors des repas
- Conservation < 25°C, ne pas déconditionner les comprimés dans un pilulier
LYNPARZA 50 MG GELULES : cette spécialité ne sera plus disponible à partir du 31 mars 2021
- Posologie : 400 mg x 2/j, soit 8 gélules par prise
- Adaptation des doses possibles jusqu’à 100 mg x 2/j en fonction de la tolérance, de la co-administration d’un inhibiteur puissant ou modéré des CYP3A et de la fonction rénale
PASSAGE DE LA FORME GÉLULE A LA FORME COMPRIME :
- Fournir au patient le document d’information de l’ANSM
- Vérifier l’adaptation de la posologie
Conditions de prescription et délivrance
- Disponible en pharmacie de ville
- Disponible en pharmacie hospitalière (23/12/20) : indications ATU et post-ATU (pancreas et prostate)
- Prescription hospitalière réservée aux spécialistes en oncologie ou aux médecins compétents en cancérologie
- Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement
- ARRET DE COMMERCIALISATION DE LA FORME GELULE : consulter les recommandations de l’ANSM
Effets indésirables
Toxicité | Fréquence | Grade | Surveillance / Prévention |
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Digestive | |||
Nausées / Vomissements | Très fréquent | 1 à 3 | Surveillance de la perte de poids. Adaptation posologique en fonction du grade de toxicité. |
Diarrhées | Très fréquent | 3 à 4 | Alimentation pauvre en fibre avec féculents, carotte, banane et éviter fruit et légumes crus, laitage, café et alcool. Adaptation posologique en fonction du grade de toxicité. |
Stomatite | Fréquent | 1 à 3 | Alimentation adaptée en évitant les aliments acides, qui collent et très salés. En prévention, utilisation d’une brosse à dent souple, d’un bain de bouche avec bicarbonate de sodium sans adjonction d’autres produits et éviter les bains de bouches avec menthol. En curatif, prescription possible de bains de bouche avec bicarbonate et antifongique, et de topiques anesthésiants |
Dyspepsie / Douleurs abdominales | Très fréquent | 1 à 2 | Facteurs de risques : alcool, tabac, café, repas copieux et gras. Recommander une alimentation fractionnée et le maintien d’une activité physique adaptée. Prescription possible d’antispasmodique. |
Hématologique | |||
Anémie | Très fréquent | 1 à 4 | Surveillance de la NFS régulière (mensuelle les 12 premiers mois). Prescriptions possibles de transfusions de culots globulaires ou de traitements par érythropoïétine. |
Neutropénie | Très fréquent à fréquent | 1 à 4 | Surveillance de la NFS régulière (mensuelle les 12 premiers mois).Prescription possible de G-CSF. |
Thrombopénie | Très fréquent à fréquent | 1 à 4 | Surveillance de la NFS régulière (mensuelle les 12 premiers mois). Risque hémorragique majoré chez les patients sous anticoagulants oraux et antiagrégants plaquettaires |
Neurologique | |||
Céphalées / Vertiges | Très fréquent | 1 à 2 | Prudence lors de la conduite de véhicule. |
Dysgueusie | Très fréquent | 1 à 2 | Alimentation tiède ou froid, ustensile de cuisine métallique à éviter |
Pulmonaire | |||
Toux / Dyspnée | Très fréquent | 1 à 3 | |
Pneumopathie | Peu fréquent | Signes : aggravation d’une toux ou dyspnée (plutôt : “surveillance toux et dyspnée, consultation médicale si majoration des symptomes” | |
Généraux | |||
Perte d'appétit | Très fréquent | 1 à 2 | Repas fractionnés en plusieurs prise de petite quantité |
Fatigue | Très fréquent | 1 à 4 | Activités indispensables et celles qui procurent un bien-être à privilégier, activité sportive adaptée et régulière à encourager |
Pour toute information complémentaire concernant les effets indésirables et leur gestion, consulter les « recommandations sur la prévention et la gestion des effets indésirables des anticancéreux par voie orale » de l’Institut National du Cancer
Populations particulières et recommandations
- Insuffisance hépatique : métabolisation hépatique importante, aucune adaptation de la posologie en cas d’insuffisance hépatique légère, utilisation avec précaution en cas d’insuffisance hépatique modéré, en l’absence de donné non recommandé en cas d’insuffisance hépatique sévère
- Insuffisance rénale : élimination rénale mineure, aucune adaptation de la posologie en cas d’insuffisance rénale légère. Adaptation posologique en cas d’insuffisance rénale modérée (400 mg / jour pour la forme comprimé et 600 mg/jour pour la forme gélule). En l’absence de donné non recommandé en cas d’insuffisance rénale sévère
- Patients âgés : aucune adaptation de la posologique chez le sujet âgé
- Population pédiatrique : aucune donnée disponible

Surveillance NFS mensuelle

Contraception obligatoire durant le traitement et 1 mois après Allaitement contre-indiqué durant le traitement et 1 mois après
Métabolisme et transporteurs
3A4/5 | P-gp | |
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substrat | majeure | mineure |
inhibiteur | mineure | mineure |
Voie métabolique majeure / inhibiteur-inducteur puissant | |
Voie métabolique mineure / inhibiteur-inducteur modéré |
Interactions médicamenteuses majeures
Avec les inhibiteurs puissants du CYP 3A4 : Augmentation des concentrations plasmatiques de l’olaparib
Antihypertenseurs et antiarythmiques : amiodarone, diltiazem, verapamil | Conseil(s) : Association déconseillée en absence de données cliniques. Evaluer le bénéfice risque pour chaque patient. |
Avec les inducteurs puissants du CYP 3A4 : Diminution possible des concentrations plasmatiques de l’olaparib
Antiépileptiques : carbamazépine, phénytoïne, fosphénytoïne, phénobarbital, primidone | Conseil(s) : L’association est déconseillée en absence de données cliniques. |
Avec les substrats du CYP 3A4 à marge thérapeutique étroite (preuves in vitro): augmentation des concentrations plasmatiques pouvant majorer les effets indésirables des substrats
simvastatine, ciclosporine, alcaloïdes de l’ergot de seigle, fentanyl, sirolimus, tacrolimus, quiétiapine. | Conseil(s) : Association à prendre en compte |
Avec les substrats de la P-gp à marge thérapeutique étroite (preuves in vitro): augmentation des concentrations plasmatiques pouvant majorer les effets indésirables des substrats
Statines | Conseil(s) : Association à prendre en compte |
L’olaparib peut potentiellement être un inducteur de plusieurs CYP et de la P-gp
Contraceptifs hormonaux | Conseil(s) : Association à prendre en compte: l’efficacité des contraceptifs hormonaux peut être réduite. |
Autres médicaments
Aucune étude sur l’association de l’olaparib avec des vaccins n’a été réalisée. | Conseil(s) : |
Interactions avec la phytothérapie
Inhibiteur du CYP 3A4 : jus de pamplemousse, jus d’orange amère (orange de Séville), ginkgo biloba, curcuma, chardon Marie
Inducteur du CYP 3A4 :millepertuis, echinacée, kava kava, ail
Pouvant favoriser une immunodépression : curcuma, réglisse
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