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Fiche mise à jour le 14 mars 2024
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ALPELISIB - PIQRAY®

Présentation

Classification médicamenteuse Dosage Photographies
Inhibiteur de kinases : inhibiteur spécifique de la phosphatidylinositol-3-kinase (PI3Ka) de classe 1 150 mg (non rétrocédable)
200 mg
250 (200 + 50) mg

Indications AMM

Restriction accès alpelisib en Post-ATU :

Posologie - Mode d'administration

une prise par jour, à heure fixe, après un repas
 

               
               
 
               
 
               
 
En continu

J1

J2

J3

J4

J5

J6

J7

J28

Conditions de prescription et délivrance

Effets indésirables

Toxicité Fréquence Grade Surveillance/Prévention
Hématologique
Anémie, Neutropénie, Thrombopénie TRES FREQUENT 1 à 4

Surveillance NFS et plaquettes avant le début du traitement puis mensuelle.

Infections
Infections urinaires TRES FREQUENT 1 à 4

Surveillance des signes d’alertes, notamment brûlures mictionnelles, fièvre et frissons : consultation médicale si T° > 38,5°C

Métaboliques
Hyperglycémie, hypokaliémie, hypocalcémie, hypomagnésémie TRES FREQUENT 1 à 4

Surveillance de la glycémie chez les patients non-diabétiques :

  • Avant initiation du traitement : déterminer la glycémie à jeun et l’HbA1c. la glycémie doit être corrigée avant l’initiation du traitement si elle est anormale
  • Après l’initiation du traitement :
    • Glycémie à jeun contrôlée lors des semaines 1, 2, 4, 6 et 8, puis mensuelle
    • HbA1c contrôlée après 4 semaines de traitement puis tous les 3 mois

Surveillance de la glycémie chez les patients pré-diabétique ou diabétiques :

  • Avant initiation du traitement : déterminer la glycémie à jeun et l’HbA1c. la glycémie doit être corrigée avant l’initiation du traitement si elle est anormale
  • Après l’initiation du traitement :
    • Aussi fréquemment que nécessaire selon les instructions d’un professionnel de santé ayant l’expertise de la surveillance et de la prise en charge de l’hyperglycémie
    • HbA1c contrôlée après 4 semaines de traitement puis tous les 3 mois

Glycémie à jeun (GAJ) > LSN : 1,6g/L < GAJ < 2,5g/L :

  • Prescription ou intensification d’un antidiabétique oral.
  • Adaptation posologique possible de l’alpélisib

GAJ > 2,5 g/L :

  • Interruption de l’alpélisib.
  • Prescription ou intensification d’un antidiabétique oral.
  • Adaptation posologique de l’alpélisib

Arrêt définitif si GAJ > 5,0g/L après 24h ou si GAJ > 1,6g/L dans les 21 jours suivants un traitement par antidiabétique approprié

TROUBLES CUTANES
Rash, prurit, sécheresse cutanée TRES FREQUENT 1 à 4

Utilisation d'un savon doux et d'un agent hydratant, séchage par tamponnement. Exposition au soleil à éviter et utilisation d'un écran total Prescription possible de corticoïdes topiques, prescription possible d'antihistaminique ou de corticoïde par voie orale.

Syndrome Main-Pied FREQUENT 1 à 2

Utilisation d'un agent hydratant et/ou de crèmes cicatrisantes sur les mains et pieds Prescription possible de crèmes kératolytique à l'urée ou à l'acide salicylique dans les formes hyperkératosiques Prescription possible de dermocorticoïdes dans les formes inflammatoires Utilisation possible de semelles orthopédiques +/- orthèses siliconées

Alopécie TRES FREQUENT 1 à 2
TROUBLES DIGESTIFS
Diarrhées TRES FREQUENT 1 à 4

Alimentation pauvre en fibre avec féculents, carotte, banane et éviter fruit et légumes crus, laitage, café et alcool. Hydratation abondante. Prescription possible de traitements anti-diarrhéiques.

Nausées, vomissements TRES FREQUENT 1 à 4

Surveillance de la perte de poids. Alimentation i) fragmentée en plusieurs repas légers, ii) liquide et froide, iii) moins grasse, sans friture ou épices. Prescription possible de traitements antiémétiques.

Stomatite TRES FREQUENT 1 à 4

Alimentation adaptée en évitant les aliments acides, qui collent et très salés. En prévention, utilisation d'une brosse à dent souple, d'un bain de bouche avec bicarbonate de sodium sans adjonction d'autres produits et éviter les bains de bouches avec menthol. En curatif, prescription possible de bains de bouche avec bicarbonate et  antifongique, et de topiques anesthésiants

Douleurs abdominales TRES FREQUENT 1 à 4
TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES
Myalgie FREQUENT 1 à 4
Ostéonécrose de la mâchoire FREQUENT 1 à 4
Troubles généraux
Fatigue TRES FREQUENT 1 à 2

Activités indispensables et celles qui procurent un bien-être à privilégier, activité sportive adaptée et régulière à encourager.

Pyrexie TRES FREQUENT 1 à 2

Surveillance de la température.

Œdèmes TRES FREQUENT 1 à 2

Surveillance de la prise de poids, habits adaptés avec vêtements, chaussettes et chaussures non serrés. Prescription possible de diurétiques

Perte de poids TRES FREQUENT 1 à 4
TROUBLES DU SYSTEME NERVEUX
Maux de tête TRES FREQUENT 1 à 2
Dysgueusie TRES FREQUENT 1 à 2

Alimentation tiède ou froid, ustensile de cuisine métallique à éviter

Populations particulières et recommandations

Bilan biologique

Surveillance de la glycémie à jeun, avant de débuter le traitement, aux semaines 1,2, 4, 6, 8 après le début du traitement, puis mensuelle Surveillance de l’HbA1c avant de débuter le traitement, après 4 semaines de traitement puis tous les 3 mois. Surveillance de la NFS

Grossesse et allaitement

Contraception obligatoire chez les femmes durant le traitement et 1 semaine après. Allaitement contre-indiqué

Métabolismes et transporteurs

BCRP CYP2C9 2B6 2C9 3A4/5 P-gp
Substrat
Inducteur
Inhibiteur
Voie métabolique majeure / inhibiteur-inducteur puissant
Voie métabolique mineure / inhibiteur-inducteur modéré
Compte-tenu du double profil du DCI ALPELISIB (inhibiteur ou inducteur selon la littérature), l'impact sur le médicament « substrat » doit être évalué avec précaution, en particulier si l'index thérapeutique du substrat est étroit. Un suivi thérapeutique pharmacologique du substrat peut être recommandé s'il existe.

Interactions médicamenteuses majeures

Effets d’autres médicaments sur l’Alpélisib: Avec les Inhibiteurs puissants du BCRP : augmentation des concentrations plasmatiques de l’alpélisib pouvant majorer les effets indésirables

Eltrombopag, Lapatinib, pantoprazole

Conseil(s) :

Prudence en cas d’association. Aucun ajustement posologique.

Avec les agents réduisant le pH : pas de modification de la pharmacocinétique de l’alpélisib lorsqu’il est administré de manière concomitante à des inhibiteurs de pompe à proton, des antagonistes du récepteur H2 ou des anti-acides   Effets de l’Alpélisib sur d’autres médicaments : Avec les substrats du CYP3A4 : Risque de modifications des concentrations plasmatiques des substrats

Antihypertenseurs et antiarythmiques : amiodarone, diltiazem, verapamil

AVK : warfarine, fluindione, acenocoumarol

Immunosuppresseurs : ciclosporine, tacrolimus, sirolimus, éverolimus

Antirétroviraux : atazanavir, darunavir, efavirenz, etravirine, fosamprenavir, nelfinavir, nevirapine, ritonavir, saquinavir, Carbamazepine, clozapine, alprazolam, amitriptiptyline, colchicine, cortisol, fentanyl, méthadone, prasugrel, ticagrelor, simvastatine

Conseil(s) :

Prudence en cas d’association. Aucun ajustement posologique nécessaire.

Avec les substrats du CYP2C9 avec une marge thérapeutique étroite : diminution des concentrations plasmatiques pouvant amener à un risque d’échec thérapeutique

Anticoagulants coumariniques

Antiépileptique: acide valproïque, phénobarbital, phénytoine,

Conseil(s) :

Prudence en cas d’association. Aucun ajustement posologique nécessaire. Surveillance renforcée de l’INR

Avec les substrats du CYP2B6 avec une marge thérapeutique étroite : diminution des concentrations plasmatiques pouvant amener à un risque d’échec thérapeutique

Anticoagulant : clopidogrel, prasugrel

Antirétroviraux : efavirenz, névirapine

Antidépresseurs : sertraline

Autres : bupropion

Conseil(s) :

Prudence en cas d’association. Aucun ajustement posologique nécessaire.

Interactions avec la phytothérapie

Certaines plantes et ou aliments peuvent interagir avec ce traitement. Néanmoins, les niveaux d’interactions dépendront de l’exposition. La quantité consommée, la fréquence, une supplémentation dépassant l’usage culinaire habituel, devront être pris en compte.

Inhibiteur du CYP3A4  :

jus de pamplemousse, jus d’orange amère (orange de Séville), Citron vert, Pomélo, Aloe Vera, Chardon Marie, Curcuma, Fenouil, Fenugrec, Fumeterre, Gattilier, Gingembre, Ginko biloba, Ginseng, Grenade, Gui, Harpagophytum, Huanglian,  Lin, Mahonia, Menthe poivrée, Myrtille, Olivier, Orthosiphon, Passiflore, Poivre noire, Prêle,  levure de Riz rouge, Trèfle rouge.

Inducteur du CYP3A4  :

Millepertuis, Ail, Aubépine, Echinacée, Kava Kava, Menthe verte, Sauge

Phyto-oestrogènes  :

Actée à grappes noires, Gattilier, Ginseng de Corée, Houblon, Lin, Soja, Trèfle rouge